CRASH
Résumé: Un drame. De
lourdes conséquences. Un futur incertain.
Spoilers : Aucuns.
Excepté pour la GSR étant maintenant ‘canon’.
Disclaimer: Je ne possède aucun droit sur CSI: Crime Scene Investigation ni sur la chanson ‘Set The Fire To The Third Bar’ de Snow Patrol.
Le drame envahissait tous les écrans depuis
bientôt une heure. Toutes les chaînes possibles et inimaginables en parlaient.
Des images d’un océan jonché de débris en tout genre : morceaux de métal,
bagages, fauteuils et autres objets non identifiés.
En bas de chaque écran télévisé était
inscrit en lettres flash et défilantes : ‘Nouvelle catastrophe aérienne au large de la Floride’. La nouvelle
était tombée une heure et trente minutes auparavant, le Boeing 747 de la
Tropicana Airlines, reliant Tampa à La Havane, s’était écrasé dans le Détroit
de Floride. Les cinq-cents passagers et les membres de l’équipage n’avaient pas
survécu. Les équipes de secours sur les lieux entreprenaient de sortir ce qu’il
restait de la carlingue de l’eau. Les débris étaient recueillis par d’autres
équipes tandis que la police maritime s’occupait des corps repêchés.
Devant son poste de télévision, une
jeune femme se sentit défaillir. Ses jambes tremblèrent pour ne finalement plus
la retenir, elle se retrouva à terre. Les larmes inondaient son visage et des
cris étouffés s’échappaient de sa gorge.
Le lendemain de la tragédie,
l’avancement des équipes de sauvetage était diffusé durant le journal télévisé.
Cette fois-ci, la liste des victimes défilait à l’écran et le numéro de
téléphone d’une cellule de prise en charge médico-psychologique s’inscrivait
également.
A des milliers de kilomètres du
crash, un groupe de personnes pleurait la disparition d’un ami proche. Leur
peine fut d’autant plus immense lorsque le nom de cet homme apparut à l’écran,
marquant ainsi une triste et dure réalité. Gil Grissom.
I find the map
and draw a straight line/ Over rivers, farms, and state lines/ The distance
from here to where you'd be/ It's only finger-lengths that I see/ I touch the
place where I'd find your face/ My finger in creases of distant dark places
« Catherine, je pars pour Miami. Il
va falloir que vous vous passiez de moi pendant quelques temps. » annonça
Sara d’un ton ferme
Catherine regarda sa collègue d’un
air étonné. Cela faisait deux jours que Grissom avait disparu dans le crash de
son avion et à l’évidence, Sara ne s’en remettait pas.
« Sara… Que crois-tu accomplir
en allant là-bas ? Tu crois que les autorités te laisseront aller sur les
lieux sous prétexte que tu connaissais une victime? J’ai besoin de toi
ici, surtout en ce moment… »
« Tu penses que j’y vais
uniquement parce que je ‘connais’ une des victimes ? Que cette personne
était simplement mon supérieur ? Grissom et moi avions un passé, une
relation professionnelle différente de celles que je connais avec toi ou les
autres. Et si tu veux savoir la vérité, nous avions également une relation
intime. » elle avoua péniblement ce secret
La jeune femme se fichait de laisser
paraitre ses émotions devant son nouveau supérieur. Elle venait de perdre son
amant et était à deux doigts de craquer.
« Mais… » commença
Catherine mais ne parvint pas à faire sortir les mots
« Depuis quand ? »
« Un peu plus de sept
mois » répondit Sara en essayant vainement de calmer ses sanglots
« Pourquoi n’avoir rien
dit ? »
« Tu tiens vraiment à ce que
j’évoque les principales raisons ? » Catherine les connaissaient
malheureusement.
Mise à jour, leur relation aurait
attiré l’attention des hautes instances, c'est-à-dire Ecklie et le shérif, le
sort de Grissom et Sara aurait été dépendant de leurs décisions. Autant dire
que leur carrière en tant que CSI allait probablement basculer. Et pas du
meilleur côté.
« J’ai besoin d’aller
là-bas… »
Catherine fit le tour de son bureau
et vint se placer en face de sa collègue. Même si les deux femmes n’étaient pas
proches, la perte de Grissom avait soudé l’équipe d’une manière dramatique mais
forte. Catherine prit la jeune femme par les épaules pour l’obliger à
croiser son regard.
« Sara… je comprends que tu ais
besoin de le voir une dernière fois, de pouvoir aller de l’avant… mais
j’ai peur que ce que tu découvres là-bas ne te donne des cauchemars
indéfiniment. »
« Je ne veux pas tourner la
page, Catherine. Je ne pourrais jamais le faire… Mais, s’il te plaît,
laisse-moi y aller. J’ai besoin de ramener son corps ici, à Vegas. Dis-moi que
tu comprends… » la pria-t-elle
Catherine laissa échapper un triste
soupir. Elle ne pouvait empêcher la jeune femme d’accomplir cette formalité. Si
Sara n’avait pas entreprit de le faire, elle-même l’aurait réalisé.
« Je comprends, bien entendu…
Je, je m’occuperai de remplir les papiers nécessaires pour ton absence. »
finit-elle par annoncer
« Merci »
Les yeux de Sara, remplis de larmes,
croisèrent ceux de Catherine. Cette dernière eut un énorme pincement au cœur et
sentit ses yeux piquer. Malgré tout, elle ne laissa pas ses émotions prendre le
dessus et se montra forte devant sa collègue.
Sara tourna les talons et quitta le
bureau d’un pas pressé, ne voulant certainement pas que ses collègues la voient
pleurer.
Deux jours plus tard, Sara faisait
son chemin vers une cellule du Bureau d’enquêtes et d’analyses, aménagée dans
un hangar sur les docks de Miami. C’était là que le fuselage et tous les débris
repêchés avaient été amenés, afin d’être réassemblés et donc de pouvoir
déterminer la cause du crash.
Les corps des victimes reposaient
dans une salle transformée en chambre froide pour l’occasion. La morgue de la
ville ne pouvait contenir les cinq-cents corps. Le FBI s’était approprié
l’affaire, il serait donc difficile d’approcher le hangar où était entreposée
la carlingue. Sara se présenta donc au poste de surveillance et l’agent du FBI
se montra méfiant envers elle.
« C’est le FBI qui est sur
l’affaire, pas la police locale. Aucune information ne vous sera
communiquée. » déclara l’agent
« Je le sais bien mais je ne
suis pas ici pour votre enquête, une des victimes était un proche. Je voudrais
voir le médecin responsable et faire le nécessaire pour rapatrier le corps à
Las Vegas. » se défendit Sara déjà à bout de nerfs
« Attendez ici » dit-il en
rentrant dans sa guérite pour passer un coup de fil
Une minute plus tard, l’agent
ressortit et annonça à Sara qu’un membre du Bureau d’enquêtes et d’analyses viendrait
la voir. Sara attendit patiemment sous le soleil floridien mais faillit s’en
prendre à l’agent du poste en ne voyant
personne arriver. Elle résista de toutes ses forces et finit par voir un homme
arriver devant elle.
« Je suis l’agent spécial Jack
Durante, chargé de la sécurité du périmètre. Vous êtes ici pour une victime
parait-il ? »
« En effet, un de mes proches se
trouvait à bord de l’avion. J’aimerai pouvoir récupérer le corps. »
« Montrer moi vos papiers et
après, je vous emmènerai à la morgue. »
Sara sortit sa carte d’identité puis
sa carte professionnelle et Durante les examina un long moment. Après avoir
pris des notes sur un calepin, il lui demanda de le suivre et ensemble, ils se
dirigèrent vers un large bâtiment.
A l’intérieur avait été aménagée une
grande chambre froide pouvant accueillir les cadavres et ainsi les empêcher de
se décomposer trop vite. Durante alla chercher un médecin et le présenta à
Sara. Après cela, l’agent du FBI s’éclipsa.
« Mlle Sidle, nous ne pouvons
pas relâcher les corps pour l’instant. Les spécialistes des Performances
Humaines auront besoin de les examiner afin d’en tirer certaines conclusions.
Il faut également pratiquer les autopsies, ce qui va prendre beaucoup de temps
comme vous pouvez vous en douter. »
« N’y a-t-il pas moyen de
pratiquer l’autopsie à Las Vegas ? »
« Je regrette, le FBI à la main
mise sur cette enquête, tout doit passer par leurs services. »
« Est-ce… est-ce qu’au moins je
peux voir le corps? » elle redoutait tant ce moment.
Devoir subir la vue du corps inerte
et peut-être mutilé de Grissom la
marquerait à vie. Mais elle ne pouvait imaginer devoir faire son deuil sans
l’avoir vu une dernière fois. Sans lui avoir dit adieu. Même si au fond d’elle,
un espoir infime vivait et la persuadait qu’il ne pouvait être mort. Elle n’y
croyait toujours pas, elle ne réalisait toujours pas.
« Je… Bien entendu. Mais ça ne
sera pas une partie de plaisir, je vous préviens. »
« Il faut que je le vois »
déclara-t-elle
Le médecin prit le listing des
victimes et le consulta.
« Rappelez-moi le nom »
« Grissom. Gil Grissom »
répondit-elle avec une boule dans la gorge
« Etrange, il n’est pas sur ma
liste… Comment est-ce possible… » fit-il l’air préoccupé
Le cœur de Sara fit un bond à
l’entente de ces mots. Le médecin partit vers l’étendue de corps et trouva la
rangée de ‘G’. Il consulta plusieurs étiquettes sur les sacs noirs avant de
relever la tête vers la jeune femme, qui bien entendu l’avait suivit.
« Je regrette mais il n’est pas
là. Vous êtes certaine qu’il était à bord ? »
« J’en suis absolument certaine…
Qu’est-ce… Je ne comprends pas… »
« Attendez, je vais aller
chercher un membre de la BEA. » il s’éloigna d’un pas déterminé, laissant
Sara au milieu de la rangée, incapable de trouver un sens à ce qu’elle avait
entendu
Le corps de Grissom n’était pas là.
Tous les cadavres étaient là, sauf le sien. Que s’était-il passé ?
Avait-il embarqué sur cet avion ou non ? Elle était certaine que oui,
sinon il se serait manifesté depuis longtemps. Une leur d’espoir naquit de plus
belle. Mais… elle avait peur de se faire une fausse joie.
Perdue dans ses pensées, elle ne vit
qu’au dernier moment arriver le médecin en compagnie d’un autre homme.
« Mlle Sidle, voici Mark Abrams
de la BEA. »
« Le docteur Platt vient de me
dire que la personne que vous recherchez n’est pas ici. »
« C’est exact, le corps n’est
pas sur la liste. »
Abrams ouvrit un classeur et s’arrêta
à une certaine page.
« Quel est le nom de cette
personne ? »
« Gil Grissom »
Abrams parcourut la liste et finit
par prendre celle du docteur Platt.
« Monsieur Grissom était bien
sur le vol. Maintenant, la liste des victimes est légèrement différente du
listing des passagers car elle a été établie en fonction des corps retrouvés ainsi
que les identifications des proches. »
« Très bien mais pourquoi
Grissom n’est-il pas sur cette liste ? » s’impatienta la jeune femme
« Mlle Sidle, sur cinq-cents
passagers et membres d’équipages à bord de l’avion, seuls quatre-cent
quatre-vingt dix-sept corps ont été retrouvés. Trois personnes sont portés
disparues mais j’ai bien peur qu’elles n’aient pas survécu. » annonça
Abrams avec empathie
Their words mostly noises/ Ghosts with just
voices/ Your words in my memory/ Are like music to me
A suivre…